Pharaon rêve...
Lumières du passé, vision de l’avenir
Depuis que j’ai décidé de tenir ce blog, je vais un peu « à la tâtonneuse dans les coulisses de l’espoir », comme dit notre Julos (Beaucarne). Je me sens comme Poucet : je sème des miettes à picorer, tout en ayant une idée assez précise de là où je… cours.
J’en reste encore aujourd’hui aux préparations : d’abord poser les best of de mon top 14 (c’est l’année ou jamais !) personnel, ces mots, ces histoires, textes, images qui me reviennent par intermittences, locataires/sociétaires de mon âme/esprit à perpétuité.
Aujourd’hui, les rêves de Pharaon.
Dans l’Ancien Testament, Pharaon rêve :
« Le voici debout sur le Ieor[1].
Et voici, du Ieor montent sept vaches belles à voir,
saines de chair, elles pâturent dans la jonchaie.
Et voici, sept autres vaches montent derrière elles du Ieor,
mauvaises à voir, maigres de chair. Elles se tiennent, sur la lèvre du Ieor.
Les vaches mauvaises d’aspect, maigres de chair
mangent les sept vaches belles à voir et replètes.
Et Pharaon se réveille.
Il sommeille, rêve encore, et voici :
sept épis montent sur une seule tige, sains et bien.
Et voici, sept épis maigres niellés de bise germent derrière eux.
Les épis maigres engloutissent les sept épis sains et pleins.
Pharaon se réveille. Et voici, un rêve !
Et c’est le matin, son souffle palpite(…)[2]. »
Evidemment, nous, nous connaissons l’histoire, vaguement. Mais Pharaon pas. Il a néanmoins vaguement l’intuition que ce rêve n’annonce rien de bon. En réalité, il est tellement pétri de trouille qu’il a le palpitant tout déglingué.
Parce que, dans ce temps là, même et surtout les pharaons faisaient grand cas de leurs rêves.
Mais qui va pouvoir l'éclairer sur le sens de ses songes ?
… à suivre.
[1] Nom égyptien du Nil (ndt.)
[2] In La Bible Chouraqui, Genèse, 41,2-5, Edition Desclée de Brouwer, 1986. J’ai choisi cette édition pour le pouvoir évocateur de sa traduction de l’hébreu, au plus près des images originelles.